Qu'est-ce-que c'est ?
L’aménorrhée est l’absence de règles. Il existe 2 catégories :
une aménorrhée primaire : On parle d’aménorrhée primaire lorsqu’une femme de 16 ans n’a jamais eu de menstruations.
une aménorrhée secondaire : les règles ont cessé depuis plus de 3 mois.
L’aménorrhée hypothalamique concerne 2 à 5% des femmes.
L’aménorrhée hypothalamique fonctionnelle, qui nous intéresse dans le cas présent, est diagnostiquée via un diagnostique d’exclusion : il faudra consulter un professionnel de santé qui investiguera toutes les causes possibles de votre aménorrhée (grossesse, SOPK, hypothyroïdie, kyste des ovaires…) et déterminera cette aménorrhée une fois les autres risques écartés.
Celle-ci se manifeste quand l’hypothalamus décide de stopper l’ovulation face à un stress trop intense pour le corps. Le processus de reproduction ou encore une grossesse demandent beaucoup d’énergie au corps : si celui-ci sent qu’il n’y a pas assez d’énergie disponible pour la mener à terme, le cerveau peut tout stopper pour privilégier les fonctions vitales.
Les grandes causes de l’aménorrhée hypothalamique peuvent donc être :
Un excès d’exercice,
Une restriction calorique (sous-poids ou un poids normal mais insuffisant pour le corps),
Un stress important,
Des carences en micro ou macro-nutriments (glucides, matières grasses).
Dans une situation d’aménorrhée hypothalamique fonctionnelle, il existe un déséquilibre énergétique entre ce dont le corps à besoin pour fonctionner (et en cas d’activité physique importante ces besoins sont d’autant plus élevés), et les apports alimentaires. Ce stress du déficit calorique ajouté au stress d’un excès de sport sera trop conséquent pour l’organisme qui ne pourra plus maintenir une ovulation régulière.
Note : L’aménorrhée hypothalamique n’affecte pas que les femmes ayant un poids insuffisant. Bien que l’AH soit plus commune chez les personnes avec un poids plus bas, ceci n’est pas toujours le cas. Tout le monde a des besoins caloriques différents en fonction de son style de vie, sa génétique et son âge.
La tolérance à un déficit en énergie est dépendante de la personne, tout le monde ne réagira pas de la même façon.
Quelles sont les conséquences ?
Les hormones reproductives sont essentielles pour la fertilité mais aussi pour la régulation d’autres processus du corps :
Risques de fractures, ostéopénie, ostéoporose ;
Troubles cardiovasculaires ;
Chute de cheveux ;
Manque de libido ;
Peau sèche et/ou déshydratée ;
Infertilité, difficulté à tomber enceinte.
Alimentation et Aménorrhée hypothalamique
En cas d’aménorrhée hypothalamique diagnostiquée par votre médecin ou gynécologue, il va falloir agir sur la cause. L’importance de combler le déficit énergétique sera primordiale.
Retrouver une alimentation équilibrée en macronutriments et en micronutriments, adaptée à votre situation, qui couvre vos besoins et comble vos carences.
Retrouver votre poids de forme : celui dans lequel votre corps pourra fonctionner correctement pour obtenir un retour d’ovulation.
Diminuer voir arrêter les activités trop physiques est souvent recommandé. On se tournera vers des pratiques sportives plus douces.
Gérer son stress sera central pour retrouver son cycle : la cohérence cardiaque, le yoga, les massages ou encore la méditation peuvent aider.
L’aménorrhée hypothalamique est réversible, mais le temps nécessaire pour retrouver des ovulations et un cycle menstruel sera cependant très variable d’une femme à une autre. Cela dépendra surtout des modifications de changement de mode de vie et alimentaire que vous arriverez à mettre en place.
Je serai là pour vous accompagner dans cette démarche et vous soutenir pour réussir à dépasser vos peurs.